Les alfes
Les alfes (álfar, sing. álfr) sont plus connus sous le nom d’elfes. Les mots alp ou alb, (pl. elbe) en vieil haut allemand témoignent de leur origine germanique. Pour Jacob Grimm ↗ déjà, álfr (n. m.) voulait dire « blanc ». Cette étymologie n’a pas de concurrence sérieuse, ni de justification.
Les alfes sont un peuple mythique, tel les géants ou les dieux. C’est le plus beau peuple de tous, et le plus mystérieux. C’est le seul dont Snorri ne précise pas l’origine – à part la famille divine des vanes. Tout indique un peuple majeur et ancien, un peuple puissant. Et pourtant, les alfes sont si proches des humains qu’ils peuvent avoir des enfants avec eux. Ou se confondent avec les nains.
Le monde des alfes n’est plus accessible depuis longtemps. Il n’en reste que des débris, des conjectures et des questions. En plus de quelques pistes embrouillées.
Les deux (ou trois) types d’alfes de Snorri
Snorri ne parle pas de la blancheur des alfes, mais de certains dieux (Baldr et Heimdallr en particulier). En revanche, il divise les alfes en deux branches opposées selon leur luminosité (Gylfaginning, chap. 17) :
En ce lieu [l’Álfheimr] vit le peuple qu’on appelle les alfes-lumineux, mais les alfes-ténébreux habitent en bas, dans la terre. Leur apparence est dissemblable, mais leur nature l’est bien davantage. Les alfes-lumineux sont plus beaux que le soleil et les alfes-ténébreux sont plus noirs que poix.
Que les alfes soient mêlés aux dieux ET aux nains pourrait expliquer le phénomène. Snorri ajoute que les nains habitent le Svartálfaheimr « Monde-des-alfes-noirs » (Gylfaginning, chap. 34). Il ne précise pas si les alfes-noirs sont les alfes-ténébreux. On a donc :
- les ljósálfar « alfes-lumineux » de l’Álfheimr « Monde-de-l’alfe », plus beaux que le soleil ;
- les dökksálfar « alfes-ténébreux », noirs comme poix ;
- les svartálfar « alfes-noirs » du Svartálfaheimr, où vivent des nains.
Le Monde des alfes noirs
Le domicile des alfes-ténébreux n’est pas indiqué. Ils habiteraient donc le Svartálfaheimr et se confondraient aux alfes-noirs, voire aux nains. Toutefois, rien ne suggère que les nains sont « noirs comme poix ». Au contraire, Þórr se moque de la pâleur cadavérique du nez d’un nain (Alvíssmál, str. 2). De plus, les alfes-ténébreux et noirs sont incompatibles avec l’étymologie même du mot álfr.
Skírnir est le serviteur de Freyr, maître de l’Álfheimr. Il est envoyé chercher la chaîne du loup Fenrir chez des nains du Svartálfaheimr (Gylfaginning, chap. 34). Loki trouve le nain Andvari transformé en brochet au Svartálfaheimr (Skáldskaparmál, chap. 39). Il y fait aussi forger la chevelure de Sif (épouse de Þórr ET mère d’Ullr) par les fils d’Ívaldi (Skáldskaparmál, chap. 35). Ce sont les frères d’Iðunn selon un poème tardif (Hrafnagaldur óðins, str. 6). Or, les frères d’une déesse peuvent difficilement être des nains.
Les experts récusent la division des alfes de Snorri. Ils ont pu déterminer qu’il avait emprunté l’idée de ses alfes-lumineux et ténébreux ou noirs aux anges du ciel et de l’enfer (anges déchus) [1]. L’opposition entre le Bien et le Mal l’a peut-être moins guidé que celle entre la lumière et l’ombre. Que Snorri ait voulu différencier les alfes des nains, comme des experts l’ont cru longtemps, n’était peut-être pas son but non plus. Reste à savoir s’il en avait un autre.
Les alfes et les autres tribus
Parce que Freyr possède l’Álfheimr, les alfes sont liés aux dieux vanes. Parce que les nains habitent le Svartálfaheimr, ils le sont aux nains. Parce que le seul alfe mythique documenté est le fils du roi des Finnar (Saames et Finlandais), les alfes sont aussi liés aux humains. Parce que les alfes reçoivent des sacrifices à titre collectif, comme les dises, ils le sont à ces déités féminines. En somme, les alfes sont liés à tout le monde – sauf aux géants.
Alfes et ases
Les alfes sont de quasi égaux des dieux. En témoigne le banquet du géant de la mer Ægir, où seuls les dieux et les alfes sont admis. On peut même dire que ce banquet est celui des ases et des alfes, car le mot vane n’y est pas prononcé (Lokasenna).
La formule allitérative ása ok álfa « ases et alfes » est employée dans plusieurs poèmes, dont les Hávamál. Ceux-ci contiennent une liste de dix-huit incantations. Deux se distinguent d’emblée car, au lieu de magie, elles parlent de mythologie. Toutes deux contiennent plus ou moins la fameuse formule (str. 159 et 160) :
- La première affirme qu’ases et alfes sont si semblables que seuls les sages savent les différencier.
- La seconde octroie force aux ases mais audace aux alfes. Elle est prononcée par Dellingr « Lumineux », souvent associé à des portes. Celui-ci est un nain (Þulur) annexé aux ases (Gylfaginning, chap. 10). Or, le sens de son nom renvoie plutôt aux alfes.
Le vane Freyr lui-même emploie la formule (Skírnismál, str. 7). Les vanes sont adoptés par les ases après la guerre « des dieux et des vanes » (goðunum ok vönum). Or, cette désignation de Snorri (Gylfaginning, chap. 23) suggère que les vanes n’étaient PAS des dieux auparavant.
Alfes et vanes
Le vane Freyr a reçu l’Álfheimr en cadeau de première dent (Grímnismál, str. 5). C’est son seul domicile connu. Des experts tendent à penser que les vanes sont des alfes. Cela étant, Freyr devrait être né avec une dent pour que son lien avec les alfes s’étende à tous les vanes. En tant que cadeau de naissance, l’Álfheimr serait alors un patrimoine « génétique ». Comme le sanglier est l’attribut de Freyr et que sa sœur, Freyja, est appelée Sýr « Truie », c’est envisageable.
Dans la liste nominative des nains, Álfr précède Yngvi (Völuspá, str. 16). Or, Freyr est aussi appelé Yngvi (Ynglinga saga, chap. 11). Les Ynglingar, rois légendaires de Suède, en descendent. Un de ces descendants est aussi appelé Yngvi. Son frère s’appelle… Álfr (Ynglinga saga, chap. 24). Par ailleurs, Freyja est la Dise-des-vanes et les dises, de possibles contreparties féminines des alfes.
Byggvir « Garçon-de-l’orge » est le serviteur de Freyr. Il vante les ancêtres d’Ingunar-Freyr au banquet des dieux (Lokasenna, str. 43). Or, le seul ascendant connu de Freyr, et seul autre vane officiel, est son père. La louange tombe à plat, SAUF si les vanes sont – ou étaient, ou font partie – des alfes. C’est embêtant, car Loki accuse Freyja d’avoir couché avec tous les ases et alfes présents (Lokasenna, str. 30). Elle aurait donc couché avec son frère ET son père, remarque Alaric Hall. L’alternative serait que les alfes soient représentés par… Byggvir. Que celui-ci soit un serviteur du maître de l’Álfheimr irait dans ce sens. En prime, Byggvir aurait vanté son propre peuple. Cependant, Byggvir est accompagné de Beyla, servante de Freyr. Or, rien ne garantit qu’il existe des alfes de sexe féminin dans les mythes. Les seules partenaires féminines connues des alfes sont des femmes-cygnes (et une princesse humaine).
Alfes et nains
La confusion entre nains et alfes est entretenue par le nom de plusieurs nains composé avec álfr. Et pourtant, alfes et nains ne se ressemblent guère !
Dvergr (pl. dvergar) « nain » a une étymologie controversée. Le mot convoie des idées de duperie et de difformité, de « tordu » de corps et d’esprit, ou d’hébétude et de somnolence. L’abus d’alcool pourrait y être pour quelque chose. Deux nains ont, en effet, créé l’hydromel, inspiratrice de la poésie, donc des mythes. Les nains sont surtout connus pour leurs talents de forgerons et d’orfèvres. Ils ont forgé toutes sortes de gadgets magiques pour les dieux.
Des nains portents le même nom que certains géants. Les nains Fjalarr et Galarr, créateurs de l’hydromel, sont ainsi listés dans les Þulur parmi les géants. Les nains sont nés de la terre et des morts qu’on y ensevelit, ou plutôt d’un mort, Ymir « Double », le géant primordial (Gylfaginning, chap. 14) :
Les nains avaient d’abord pris forme et vie dans la chair d’Ymir. C’étaient alors des vers, mais par décret divin, ils connurent l’intelligence humaine et eurent une forme humaine. Et pourtant, ils habitaient dans la terre et dans des pierres.
Les nains habitent le Svartálfaheimr soutient aussi Snorri (Gylfaginning, chap. 34). Ils n’auraient pas de monde sinon. Ils ne pourraient donc prétendre à former un peuple surnaturel à part entière. En fait, le doute subsiste car :
- les nains n’ont ni femmes, ni contreparties féminines – au contraire des alfes ;
- des noms de nains sont forgés avec l’élément álfr.
Si les alfes sont rattachés à Freyr, aucun dieu n’a d’autorité sur les nains. Très peu de dieux frayent avec eux directement. Freyja, Skírnir (serviteur de Freyr à la nature indéterminée), Loki et Þórr sont les exceptions.
Les alfes et les Finnar
Les Finnar (sing. Finnr) forment la population non germanique de Scandinavie. Ils étaient déjà là avant les Germains. Les Finnar se sont retirés au nord de la grande péninsule et les Finlandais, au-delà du golfe de Botnie. Rien ne permet d’exclure un métissage pour forger le Scandinave. À coup sûr, les Scandinaves ont emprunté leurs skis aux Finnar (entre autres choses).
Les Finnar ont pour caractéristiques d’être des archers et des magiciens redoutés par les Vikings. C’étaient aussi des skieurs et des chasseurs avec lesquels les Vikings commerçaient – et qu’ils rackettaient (peaux et fourrures notamment). Il se pourrait que les alfes scandinaves leur doivent aussi beaucoup. Finnr, tel Álfr et Yngvi, est aussi le nom d’un nain.
La connexion des alfes et des Finnar les rapproche des humains. Ça tombe bien, car il a existé un Álfheimr terrestre. En fait, tout porte à croire que les alfes ont pu être considérés comme un peuple humain supplémentaire.
L’alfe Völundr
Un des seuls alfes mythiques connu est Völundr, fils du roi des Finnar (Völundarkviða). Völundr, comme ses deux frères, est un chasseur, un skieur et un magicien. Il habite aux Vallées-du-loup (Úlfdali) et vit sur terre puisqu’un roi humain le capture. Völundr se marie à une femme-cygne (porteuse d’un álptarhamr « forme-de-cygne ») et valkyrie. L’abandon de sa femme-cygne (migratrice) le plonge dans une profonde dépression. Il devient alors forgeron et se change donc en nain. Il sera d’ailleurs estropié plus tard et deviendra « tordu ». Son excellence et ses trésors excitent la convoitise d’un roi humain. Celui-ci en fait son esclave. Völundr finit par s’évader en se métamorphosant en cygne, après s’être vengé.
Vólundr tue les fils du roi, viole sa fille (après l’avoir enivrée) et la met enceinte. Il donne la mort et la vie, les deux pôles de la fertilité-fécondité. Son geôlier a gardé son épée et son anneau. En s’envolant, il se désolidarise des nains et devient céleste – (presque ?) divin.
L’Álfheimr mythique
Situer l’Álfheimr mythique est beaucoup plus compliqué, car les témoignages divergent. On sait seulement que Freyr en est le maître.
Les révélations des Grímnismál
Grímnir, alias Óðinn, liste les domiciles des dieux (Grímnismál, str. 4 à 17). Leur numérotation commence à la troisième maison. Or, trois maisons précèdent le premier numéro : celles de Þórr, de Freyr et d’Ullr (Grímnismál, str. 5). Freyr et Ullr partagent (et sont les seuls à partager) une strophe du poème. Tout porte donc à croire que l’Álfheimr de Freyr et les Ýdalir « Vallées-de-l’if » du dieu ase Ullr partagent le même numéro – sinon la même maison – malgré leur nom différent.
Ullr a justement les traits fondamentaux des Finnar (skieur, magicien et archer). On peut donc se demander si Ullr n’était pas un alfe à l’origine.
Les femmes des alfes
Il y a des femmes-alfes dans les sagas, comme il y a des femmes-trölls dans les mythes. Ces álfkvenna (sing. álfkona) « femmes-alfes » sont souvent des magiciennes à la mauvaise réputation.
Il n’y a pas de femmes-alfes dans les mythes. En revanche, les femmes-cygnes et les dises leur sont, parfois étroitement, associées.
Álfröðull
L’UNIQUE représentante féminine mythique des alfes est Álfröðull « Orbe-de-l’alfe ». La kenningr désigne le soleil. Cela étant, elle ne désigne pas à coup sûr une alfe. De fait, Freyr appelle Álfröðull la géante Gerðr quand il en tombe amoureux (Skírnismál, str. 4).
Quoi qu’il en soit, Álfröðull met au monde une fille identique à elle-même avant d’expirer au cours du Ragnarök. Elle est avalée par un loup (Vafþrúðnismál, str. 47). C’est la seule mention des alfes au Ragnarök.
Les alfes et les dises
Les dises sont des femmes mythiques connues à titre collectif – à peu près comme les alfes. Les deux (ou trois) déesses qui en font partie sont les seules exceptions :
- Freyja est la Dise-des-vanes. Son frère est justement le maître de l’Álfheimr.
- Skaði, épouse du vane Njörðr, est la Dise-du-ski. Or Ullr a tous les traits de l’alfe et est l’Ase-du-ski.
- Iðunn est appelée « la dise curieuse » et est dite de famille alfique dans un poème tardif (Hrafnagaldur Óðinns, str. 6). De plus, ses onze pommes magiques sont a priori offertes à Gerðr – que Freyr appelle Álfröðull. C’est, au reste, le serviteur de Freyr qui les lui propose (Skírnismál, str. 19).
L’Álfablót et le dísablót
Les alfes reçoivent des sacrifices (álfablót « sacrifice-aux-alfes ») et font donc l’objet d’un culte. Cela les éloigne des nains et les rapproche des dieux. Noter que les vanes sont justement les sacrificateurs des dieux.
L’álfablót est fait à titre collectif. Cela les distingue des dieux qui reçoivent des sacrifices individuellement, mais les rapprochent des dises. Le dísablót « sacrifice-aux-dises » se faisait également à titre collectif.
L’Álfablót est attesté dans deux textes :
Austrfaravísur « Strophes-du-voyage-à-l’est » est un poème attribué au scalde islandais Sigvatr Þorðarson (xie siècle). Sigvatr est le seul à utiliser le terme d’álfablót. Il apporte un témoignage contemporain du paganisme à l’événement (str. 4 à 8).
Le roi de Norvège Óláfr Haraldsson envoie son scalde en mission diplomatique (matrimoniale) en Suède. Le poète se retrouve en plein rite cultuel païen (les Suédois furent a priori les derniers Scandinaves convertis).
L’envoyé royal part un automne. Son voyage est éprouvant. Il traverse la mer en bateau et une forêt à pied. Il arrive enfin à la ferme de Hof. Si le nom du lieu est assez courant, le nom commun signifie « sanctuaire ». Il y demande le gîte pour la nuit (selon les lois de l’hospitalité), mais est refoulé. En plus du lieu, le moment est mal choisi pour la visite d’un chrétien, car c’est un jour sacré. Une femme est en train de faire un sacrifice aux alfes à la ferme suivante. Elle éconduit ce chrétien en piteux état, car elle craint la colère d’Óðinn. Trois hommes nommés Ölvir (de öl « bière ») l’éconduisent tour à tour dans les trois fermes suivantes.
En automne se tenait le haustblót « sacrifice-d'automne », ou Freyblót « sacrifice-à-Freyr ». En hiver se tenait le miðvetrarblót « sacrifice-de-la-mi-hiver », lié à Jól (Noël). L’une des deux fêtes correspondait donc à l’Álfablót.
Au chapitre 22 de la Saga de Kormákr le Scalde (xiiie siècle), Kormákr blesse Þórvarðr en duel. Il sacrifie un taureau après sa victoire :
Þorvarðr se remit lentement. Aussitôt qu’il put tenir debout, il alla trouver Þórdís « DISE-de-Þórr » et lui demanda quel était le meilleur remède pour se rétablir.
« Pas très loin d’ici », dit-elle, « il y a une petite colline que les alfes habitent. Ce taureau que Kormákr a tué, tu devrais te le procurer, rougir de son sang l’extérieur de la colline et offrir un banquet aux alfes de sa viande. Alors, tu guériras. »
À cela s’ajoute le dísablót déjà mentionné, que fait ÁLFhildr.
Des experts (Gabriel Turville-Petre et Alaric Hall) font des dises les équivalents féminins des alfes. J’arrive à la même conclusion. Pour moi, elles étaient leur épouse et sœur. Resterait à considérer les femmes-cygnes. Ce sera pour une autre fois…
Les alfes et les morts
Les alfes sont les locataires de tertres funéraires dans les sagas. Plusieurs rois sont ainsi devenus des alfes après leur inhumation (opposée à la crémation odinique). L’un des plus connus est le roi Fróði, alias humanisé de Freyr. Dans la Saga de Kórmakr, Þorvarðr fait ce qui a tout l’air d’un álfablót sur une colline, qui a tout l’air d’un tertre funéraire.
Cet habitat ferait des alfes les esprits d’ancêtres. C’est ce que pourrait corroborer leur représentant mythique : Dáinn « Défunt ». Cela dit, les nains, nés d’un cadavre, le seraient plus légitimement. En tout cas, réduire les alfes à des esprits d’ancêtres, même royaux, ne reflèterait pas leur complexité, ni n’expliquerait leur mystère.
Postérité
Les alfes sont devenus les elfes du folklore. Si les nains ont rapetissés après la conversion chrétienne, les elfes ont été miniaturisés. Il a fallu J.R.R. Tolkien ↗ pour qu’ils recouvrent leur stature. Il n’empêche : ils ont survécu aux dieux. Leurs cousins anglo-saxons furent cependant diabolisés par l’Église. (dans l’épopée en vieil anglais du viiie siècle, Beowulf, dans les procès en sorcellerie de l’Écosse des xviie et xviiie siècles, etc. selon Alaric Hall). Jusqu’à la fin du paganisme, les Vikings leur offraient des sacrifices. Jusqu’au début du xxe siècle, des Suédois remplissaient encore les « trous des elfes » (roches creusées de petites coupes) d’offrandes de laitage.
À suivre…
Notes
[1] C’est l’opinion dominante des experts actuellement, tels Terry Gunnel et Alaric Hall. Auparavant, la division des alfes de Snorri soulignait l’opposition entre les alfes et les nains pour les experts.
[2] Les mois étaient mesurés par rapport à la lune. Ils n’étaient donc pas tout à fait fixes d’une année à l’autre.